Potosi est une belle ville mais on comprend vite que ce n’est pas là haut qu’on va se refaire une santé, alors on décide d’aller à Sucre qui est nettement plus bas. On ne remontera pas avant que toute la famille soit en pleine forme. Sucre est surnommée “la ville blanche des Amériques” et c’est vrai qu’elle ressemble étrangement à Popayan (la ville blanche de Colombie) Ici, on déambule dans les rues, on visite quelques musées, on va lire des livres à l’Alliance Française, on se fait des bons petits restos, bref, on farniente... et ça c’est bon !
Dimanche, jour de marché à Tarabuco. Situé à 60 km de Sucre, Tarabuco, peuplé en grande partie d’indiens, est un village typique qui a gardé toute son authenticité.
On peut y conduire en toute tranquillité. Ceci dit, mieux vaut rester sur les pistes tracées par les 4x4, pour éviter de “s’ensaler”.
Et c’est gagné ! 4905 mètres, record battu ! (et on doit vous l’avouer, on n’était incapable de faire un mètre de plus !)
Une fois de plus, Alex frappe fort .... “Les enfants, le Salar est à 3600 m d’altitude, le volcan monte jusqu’à 5400 m. .... Finalement, ça doit être facile d’aller plus haut que le Mont Blanc !” Et la phrase magique : “Un paquet de bonbons pour celui qui dépasse les 3900 m !”
Uyuni, est une ville balayée par les vents, sans grand intérêt, si ce n’est d’être LA porte d’entrée du Salar d’Uyuni.
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Les pistes on pensait connaître.... mais on ne connaissait pas encore les pistes boliviennes !
La piste qui mène à Tupiza est l’une des plus belles que nous ayons prises jusqu’ici. 6 heures de pur bonheur ! Des autruches, des lamas, des vigognes, des oiseaux multicolores...sans parler des paysages à couper le souffle.
A leurs retours, épuisés par leur “grimpette”, les 3 sportifs rêvent d’une pizza ; et vu que nous n’avons croisé aucun pizzaïolo sur le Salar, on décide de rentrer sur Uyuni. Et là, mauvaise nouvelle ........... Alors qu’on s’apprête à dormir ........ le petit voyant lumineux de notre gentil chauffage ne s’allume pas ! On n’a jamais eu à se plaindre de Kifons’ mais là, rien ne va plus ! Panne de chauffage... alors qu’on est à 3600 mètres d’altitude et qu’il fait -10 la nuit dehors.
Avant de quitter la Bolivie, nous faisons une dernière excursion à cheval dans les quebradas (les gorges). Gaspard attaque fort. Tel un indien, il passe son temps à pousser son cheval...nos derrières n’en peuvent plus.
Le 26 juillet, 8h30 du matin, moins 10°C dans Kifons’ : On connaissait l’effet Kiss cool, alors on vous présente l’effet moins dix : Le moins dix c’est quand vous devez aller au toilette le matin mais que vous restez au lit en vous disant que de toute façon votre vessie est gelée. Le moins dix c’est quand vous ne pouvez plus tirer la chasse d’eau, ni faire couler l’eau du robinet ...tous les réservoirs d’eau sont gelés. Le moins dix, c’est quand vous avez l’impression de recevoir un courant d’air chaud en ouvrant le frigo. Le moins dix, c’est quand toute la famille s’aiment tellement qu’on partage un seul lit ensemble. Le moins dix, c’est quand vous avez besoin de réconfort mais que vous refermez le pot de Nutella parce que de toute façon il est tout dur. Le moins dix, c’est quand le moteur ne démarre pas. Le diesel est gelé. Il faut attendre les premiers rayons du soleil, et encore, seulement si vous avez pensé à vous garer capot plein Est. On a bien un deuxième chauffage (diesel celui là) mais il ne marche qu’en dessous de 2000 mètres... et en dessous de 2000 mètres, il fait chaud !
A l’image de cette dernière journée dans le Lipez, la Bolivie nous a offert des paysages hors norme. Jamais depuis le début de notre voyage, nous n’avions eu ce sentiment d’être sur une autre planète. Par contre, ce pays a été difficile pour nous : inhospitalier pour nos corps (altitude, froid, nourriture), et éprouvant pour Kifons’.... Mais ne nous plaignons pas, nous avons eu beaucoup de chance dans notre périple puisque ni les bloqueos (barrages routiers) ni les ruptures d’essence n’ont entravé notre route, alors que c’est monnaie courante en Bolivie. On regrette de ne pas être allé du coté de Santa Cruz, la partie plaines de la Bolivie. Cela nous aurait permis de découvrir une autre facette de ce pays. Quant aux boliviens, ils sont au premier abord rudes comme leur climat, et se révèlent accueillants une fois la glace rompue
Sucre (prononcez soucrééééé)
Ici les hommes sont coiffés des traditionnels “monteras”, chapeaux de cuir confectionnés sur le modèle de ceux des conquistadors.
Quand aux femmes elles portent une sorte de chapeau de gendarme orné de perles. Porté en biais, la frange de perle fait alors office de “pare soleil”.
Route vers Uyuni. Retour à la case “Potosi” puis une piste de 200 km nous mène à Uyuni.
Cette piste est aussi l’occasion pour nous de fêter notre première crevaison. Inquiets, on a tous cru que notre voyage s’arrêterait là. Mais contre toute attente, Alex a réussit à changer la roue tout seul ... (tout seul ou presque, 2 gentils boliviens ont vite repéré ses deux mains gauches et sont venus à notre secours)
Un nuage de poussière vole sur notre passage et entre inévitablement dans notre petit intérieur. Rapidement nous ne sommes plus que poussière...
Le salar d’Uyuni est le plus grand réservoir de sel au monde (12 000 km2). Recouvert il y a 40 000 ans par les eaux du Lago Minchin, il est aujourd’hui complètement asséché.
C’est surtout une très bonne occasion pour donner aux enfants leur première leçon de conduite.
Et de prendre quelques photos irréelles
Le Salar est un univers hors norme. On a le sentiment d’être sur une autre planète. Autour de nous, RIEN, si ce n’est ce blanc immaculé, ce silence absolu. C’est tout simplement magique.
Incapables de revenir dans la ville d’Uyuni, on passe une première nuit au pied de l’île Inca Huasi. Située au plein coeur du Salar elle est recouverte de cactus (dont certains datent de plus de 1200 ans),
La seconde nuit, nous restons au bord du salar et nous établissons notre bivouac au pied du volcan Tunupa, dans le village de Jiriri. (village qui n’est en fait qu’un ensemble de ruines)
Le volcan Tunupa, haut de 5400m, et sa palette de couleurs
Quelques momies au détour d’une grotte. Elles auraient entre 1000 et 2000 ans.
Virginie et Hugo (qui n’aiment pas les bonbons) restent dans Kifons’, pendant que Chloé, Gaspard et Alex partent à l’assaut du défi.
On s’enroule sous nos couettes, on se réveille plusieurs fois pendant la nuit .... et au petit matin on est tous blottis les uns contre les autres dans la capucine à regarder la vapeur d’eau sortir de nos bouches à chaque respiration.
Le pire, c’est que l’on n’ose pas confier Kifons’ à un électricien bolivien, cf. la photo ....CQFD. On attendra donc l’Argentine pour réparer.
Après Uyuni, direction Tupiza au sud, avant d’atteindre l’Argentine.
On commence par la laguna colorada (des micro-organismes lui confèrent cette couleur)
Autour de nous, des cimes multicolores.
Ensuite, nous arrivons aux geysers Qui dit geysers, dit eaux chaudes ...
Eau à 33°C alors qu’il gèle dehors
Le 29 juillet nous quittons la Bolivie .......... pour y revenir 4 jours plus tard. En effet, nous partons explorer le Sud Lipez Bolivien à partir du Chili. Une journée en 4x4 pour découvrir cette région complètement reculée et impressionnante de beauté. On l’aurait bien fait avec Kifons’ mais sans chauffage à 4500 mètres d’altitude, on s’abstient.
Enfin, la “laguna verde”
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