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La chance nous quitterait-elle ? 3 pneus en 4 jours, on accumule la malchance !! Premier jour, une crevaison. Rien de grave, en plus ça se répare facilement avec une rustine. Troisième jour, un pneu qui éclate à 90 km/h. Un bruit de fin du monde, ou en tout cas un bruit de fin de voyage qui raisonne dans chacun de nous. Le boum est énorme. Heureusement, Kifons’ assure en gardant la trajectoire. On pense tous à ce stade qu’une roue s’est détachée et qu’on est sur l’essieu. On est heureux de découvrir que ce n’est qu’un pneu éclaté. On s’en tirera avec une grosse frayeur... et le pneu à remplacer. Le problème se corse car il est impossible de trouver notre taille de pneu et la prochaine grande ville est à 400 kms (de ripio).
Pendant une journée, nous longeons le lac General Carrera. A tout moment, il prend des couleurs différentes selon la luminosité : turquoise, vert, blanc laiteux, bleu foncé et parfois transparent. Nous sommes entourés de montagnes aux cimes enneigées qui se reflètent dans l’eau. C’est superbe, nous ne nous lassons pas d'admirer. Admiration en silence, puisque tout vibre tellement dans Kifons’, qu’on est incapable de s’entendre.
Le pêcheur du coin, résigné, passe sa canne à pêche aux enfants. De toute façon pas moyen d’attraper quoi que ce soit avec le bruit qu’ils font.
Le 30 novembre, Après le ripio argentin, le ripio chilien ... Et oui, une fois de plus, nous passons au Chili. Et de nouveau, les douaniers effectuent leur visite sanitaire. Heureusement pour nous, cette visite n’a rien à voir avec la propreté de notre camping-car... ils veulent juste vérifier que nous ne transportons pas de denrées interdites (style fromages, fruits, légumes, charcuteries ....c’est simple, pratiquement tout est interdit) Cette fois ci, c’est Alex qui accompagnent les douaniers. Il excelle dans son rôle d’ange parfait. Et le top du top, c’est quand il prend son petit air innocent pour leur dire : “Je suis désolé, je ne savais pas que le miel était interdit !!” A peine les douaniers repartis, il me liste tout ce qu’ils n’ont pas trouvé .... ce soir, ce sera un apéro fromage, saucisson !
La carretera austral, Nous voilà partis pour une dizaine de jours au Chili, le temps de remonter la “carretera austral” vers le Nord. Pinochet a fait construire cette route pour deux raisons principales : - relier toutes les régions du pays entre elles, même les plus reculées, - pouvoir s’approprier ces terres avant l’Argentine Beaucoup de voyageurs l’empruntent car elle permet d’atteindre des régions isolées et des paysages vierges de toutes publicités. C’est l’une des plus belles routes du continent, mais aussi l’une des plus difficiles.
Dès les premiers kilomètres, les panneaux de signalisation deviennent très explicites. Passerons-nous ?
Depuis quelques jours, il fait de plus en plus chaud (ici, c’est le printemps). Alors les enfants profitent d’une pause “goûter” pour faire un saut dans le lac.
Les grottes de la Capilla de Marmol à Puerto Rio Tranquilo, On part, en bateau, visiter ces cavernes dont l'intérieur est recouvert de marbre brut. On distingue toutes les veines. On a l'impression que l'intérieur est travaillé au burin.
Un réveil tout en beauté.
Nous sommes depuis 4 jours sur la carretera austral, mais .....
Nous sommes actuellement en Argentine, dans la région des lacs où nous voulons passer nos derniers jours avant le grand retour vers Buenos Aires.
Alors, on hésite .... - Prend-t-on le risque de repartir sans roue de secours ? Trop risqué ! - Reste-t-on sur cette carretera austral, isolée et loin de tout ? Bof, bof, c’est décidé, on repasse en Argentine. - Et finalement, on opte pour un pneu un peu plus grand que les notres. De toute façon, c’est juste un pneu de secours .... Quatrième jour, re-belote, un nouveau pneu qui éclate (sur une route de ripio, au milieu de nul part) On est HEUREUX d’avoir notre pneu de secours ! Et on repart tout doux, tout doux jusqu’à la prochaine ville (300 km) pour renouveler notre stock de pneus.
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