Lundi 18 juin 2007 Notre voyage s'est très bien passé. A peine installés dans l'avion, on a eu droit à : "Quand est-ce qu'on décolle ?" Au moins 48 fois de la part d'Hugo, et à peine décollé : "Quand est-ce qu'on arrive ?" Heureusement il y a eu 2 films qui ont bien occupé les enfants. Le 1er, un peu olé olé, n'était pas vraiment adapté aux enfants…. Ils l'ont quand même regardé avec les écouteurs en anglais (il y avait bien sûr une traduction française mais on s'est bien gardé de leur dire, vu le style du film !! Hugo avait même ses oreillettes branchées sur la radio de musique classique plutôt que sur le film) Ensuite 2ème avion, taxi (difficile de trouver un "van" suffisamment grand pour toutes nos valises), et enfin le B&B.
Nous resterons 3 jours à Halifax. Au programme : musée de sciences avec énormément d'expériences pour les enfants et balade à pied dans la ville. Le 2ème jour est consacré aux formalités pour récupérer Kifons'.
L'accueil des canadiens est sans égal. Il se vérifie jusque dans les administrations. Mark le douanier qui doit inspecter kifons' vient même au B&B chercher nos clés ! Alex l'accompagne, prêt à défendre notre cause : kifons' n'est pas complètement vide comme il est stipulé dans le contrat, on l'a " chargé " avec nos draps, de la vaisselle, des pièces de rechange, des livres, des outils…. (très peu de chose en somme ...). Et là, à notre grande surprise, les douaniers canadiens s'étonnent qu'il n'y ait pas plus d'affaires dedans !!! (On le sait, la prochaine fois, on y mettra nos 10 valises) On avait une certaine appréhension pour cette journée, et finalement tout s'est très bien passé. Les canadiens sont sincèrement très accueillants, curieux de notre périple, et font tout pour nous faciliter les démarches. Une seule secrétaire nous a fait attendre, mais Hugo, avec son punch, ses rires et ses cris de guerre, en est vite venu à bout. Elle a vite compris que notre dossier devenait prioritaire !! Aujourd'hui, jeudi, après avoir vidé nos valises dans les larges armoires de kifons' nous voici " on the road "
Nous démarrons par les routes de la Nouvelle Ecosse. Première nuit avec Kifons’ dans un beau petit port : Peggy’s Cove
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Nous embarquons dans un zodiac à Cheticamp à l’entrée du Parc National de l’Ile du Cap Breton pour une grande expédition. Les enfants, habillés comme des cosmonautes pour parer au froid, sont surexcités. Voir des baleines ? Ouah !! On commence par voir quelques baleines Pilotes qui évoluent prés du zodiac pratiquement à portée de main. Quand soudain une baleine Minke d’une dizaine de mètres saute plusieurs fois juste devant notre zodiac. Toute la famille est scotchée, en commençant par Virginie qui a pris des photos pas mal du tout. Il faudra que je veille à prendre de meilleures photos que les siennes à l’avenir car elle devient insupportable .... “Alors, Alex, qui a pris la meilleure photo ? Qui ?” Ceci dit, ces 3 heures passées sur l’eau sont magiques, on a des images plein les yeux et on n’est pas prêts d’oublier ces moments.
But de la promenade : trouver un “Original”. C’est un peu le dahu local. Après 4 heures de marche dans les bois, d’observation et de recherches intensives, on rentre bredouilles, déçus et fatigués pour finalement le trouver, ce fameux Original, à quelques mètres de Kifons’. Grand, nonchalant, il broute tranquillement dans les hautes herbes.
Hautes terres entièrement boisées et côte sauvage. La nature à l’état brut. Tous les chemins de randonnées sont aménagés pour respecter la faune et la flore.
Ensuite, Lunenburg, ville composée à l’origine par des allemands, d’où son nom si germanique. Nous visitons le musée de la pêche et sommes surpris par sa qualité : des ateliers participatifs sont proposés aux enfants : un atelier de mailles de filet de pêche, un autre de fabrication de maquettes de bateau, une mise à l’eau de bateau, etc...
Charmés par ce petit port nous y restons une bonne partie de la journée, jusqu’à ce que certains impératifs nous rappellent à l’ordre : nous n’avons toujours pas rempli les réservoirs d’eau et n’avons toujours rien à manger. Le 23 Juin, nous arrivons à Mahone Bay, petit village avec ses 3 églises côte à côte le long de la baie. Ici les maisons sont superbes (des “cottages” utilisés pour les vacances), elles sont toutes ou presque dotées d’un ponton donnant sur la baie
26 Juin, enfin les baleines !!
Nous quittons Lunenburg pour partir vers l’île du Cap Breton. Nous voulons y voir des baleines et parcourir le “Cabot Trail”, route de toute beauté, parait-il, qui traverse le Parc National. Le soir venu, nous cherchons un bivouac. On se renseigne auprès d’un couple de promeneurs qui très gentiment nous proposent de s’arrêter chez eux. Tom et Lizzie nous accueillent avec beaucoup de simplicité et nous offrent le lendemain un petit déjeuner de pancake au sirop d’érable. Les enfants adorent !
Parc National des Hautes Terres du Cap Breton
Nuit très tranquille, seuls, au milieu du Parc National. Un original viendra même nous dire bonsoir près de notre bivouac. Dire qu’on a marché plus de 4 heures pour les voir .... et maintenant ce sont eux qui viennent à nous !! Le 28 Juin, Fin du Cap Breton Temps pluvieux. Depuis que nous sommes arrivés, on navigue entre “grand bleu”, “nuageux” et “petite pluie” : un vrai temps breton (rien à voir avec le super temps que vous avez dans le Nord parait-il !!!). Aujourd’hui, on craque ... manque de chocolat ?.... de vin ? .... de Saucisson ?... Rien de tout ça, on VEUT juste se connecter. Déjà 10 jours sans téléphone, sans nouvelles ... ON VEUT LIRE VOS MAILS !!! Pas facile de dénicher la connexion Wifi sur cette île ; motivés, on roule, contre vents et marées, à la recherche de “the library” ; Trouvé !! Quel plaisir d’avoir de vos nouvelles. Les enfants, consciencieusement, eux aussi, répondent aux mails reçus. Ils sont rassurés, le fil n’est pas coupé. Merci les copains ! Repus de toutes ces nouvelles, nous reprenons notre chemin, nous quittons la Nouvelle Ecosse pour l’Ile du Prince Edouard. Nous rencontrons Bernard et Clarisse en chemin qui nous propose de venir dormir dans leur propriété et nous offre une bonne discussion autour d’un café.
25 juin : Grand pré Encore un musée qui a passionné les enfants. Il est difficile de comprendre ce pays sans comprendre l’histoire des acadiens. Partout où nous allons, des drapeaux acadiens ornent la façade de certaines propriétés ou de certains quartiers. Cette visite nous fait entrer dans le coeur de ce pays : l’arrivée des premiers colons Français en Acadie (la nouvelle écosse d’aujourd’hui), les guerres que se sont livrées l’Angleterre et la France avec leurs incidences sur la vie de ce peuple. Pour faire simple, malgré le choix des Acadiens de rester neutres pendant les guerres franco-anglaises, les Britanniques s’en méfiaient et, en 1755, ils décidèrent de les expulser de la Nouvelle Ecosse. Les premières déportations ont eu lieu ici, à Grand pré. Les lieux ont été reconstitués comme en 1755, nous voilà plongés au temps des Acadiens, c’est passionnant.
Bilan de nos 10 jours passés en Nouvelle Ecosse. On le voit peu sur les photos mais la Nouvelle Ecosse c’est 90 % de forêt. Partout des arbres et des lacs avec des maisons en bois de toutes les couleurs sur des terrains énormes. Nous sommes agréablement surpris par l’accueil des canadiens. Curieux, ils nous interpellent très facilement en voyant Kifons’ et l’autocollant qui retrace notre périple. Ces rencontres et les discussions que nous avons nous aident à mieux comprendre ce vaste pays. Les enfants se prennent au jeu de l’anglais. Ils connaissent chacun une dizaine de mots qu’ils utilisent aussi souvent qu’ils le peuvent. Même Hugo s’y met : les “thank you” fusent. Chaque fois que nous croisons un bus d’école, très spécifique du Canada, on l’entend crier “school bus - school bus - school bus”... Nous avons du mal à avancer car nous sommes bien partout ! Nous avons prévenu nos cousins de Montréal que nous arriverions chez eux vers le 20 juillet mais nous sentons déjà que la date risque de déraper... Notre prochaine escale est la province de l’Ile du Prince Edouard où nous resterons quelques jours.
L’ILE DU PRINCE EDOUARD (du 29 juin au 4 juillet)
Premier exploit pour y arriver : Je conduis (Virginie).... c’est tout un programme, on entend les mouches voler dans Kifons’, les enfants se tiennent à carreau, j’exige le silence absolu pour me concentrer sur la route. Malheureusement un pont de 13 km relie l’Ile du Prince Edouard au continent et vient à bout de ma bonne volonté. In extremis je refile le volant à Alex et m’accroche à mon siège .... 13 km c’est long ! PEI (prononcez Piii i aïe = Prince Edouard Island) / Dans 2 mois on vous fait notre compte rendu en anglais c’est promis !! Donc PEI est très différent de la Nouvelle Ecosse, cette île vit de la pêche (les zzzzomards, bien sûr) et de l’agriculture (les patates surtout !). Il y a beaucoup moins d’arbres, du coup quand on cherche un bivouac tranquille on est vu de partout (pas facile pour un Motte !) PEI est phénoménal par ses couleurs : une mer bleue bleue bleue, des champs verts de chez vert, et surtout la terre couleur brique ! La terre est couleur brique, le sable est couleur brique, les falaises sont couleur brique (nos draps aussi finissent par être couleur brique...)
Ici on a surtout profité du beau temps et des belles plages pour “buller”. On est réconcilié avec les “Provincial Park” (camping municipaux) depuis qu’on a sympathisé avec un campeur, pêcheur de homards, qui nous a généreusement offert ces belles bêtes. Un DELICE ! Alex a initié les enfants au feu de camp et surtout aux chamallows fondus sur le feu de bois .... depuis c’est feu de bois tous les soirs (car indispensable pour les chamallows) Grâce au soleil canadien, nous quittons l’île presque aussi rouge que les homards. Je laisse le volant à Alex (because le pont de 13 km qu’il faut reprendre) pour nous conduire jusqu’au Nouveau Brunswick.
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