Plusieurs arrêts sur la route, dont un prévu depuis longtemps par Alex : la région des Icewine (Vin de glace) Etés chauds, hivers d’un froid glacial, des conditions idéales pour la culture. Après l’automne, lorsque la température descend à -8 ° C, les raisins gelés sont cueillis et immédiatement pressés. Alex teste, goûte, se régale et .... craque. Ah les Chaberlots, on a pensé à vous !!
Montréal - Arrêt de quelques jours chez nos cousins.
28 au 30 juillet Ile de Manitoulin Magnifique île au milieu du lac Huron qui est une véritable mer intérieure. Très sauvage, peu d’habitants vu les conditions climatiques plutôt rudes en hiver. Manitoulin est la plus grande île en eau douce du monde. Nous allons à l’extrême Ouest de l’île : un cul de sac de 150 km. Nous faisons halte dans un camping où nous décidons de nous arrêter deux jours. Deux jours de remise en forme avant la “grande traversée” d’Est en Ouest.
La grande traversée : 3300 km pour rejoindre Calgary .... plein de courage , on démarre .... 500 à 700 kilomètres par jour (à 80 km/h de moyenne) tel est notre programme !! On roule ... il fait chaud .... on a chaud .... on se baigne .... on roule .... il fait chaud .... on a chaud ..... on se baigne ... on roule ...
Lac Supérieur en Ontario
A peine installés, nous sommes rapidement pris en charge par Harley et Brenda qui nous emmènent en voiture pour aller voir les cerfs en bordure de forêt : un moment magique pour les enfants ! Le lendemain, ils nous emmènent visiter un phare construit au début du siècle. Harley est un ancien officier de la police Canadienne. C’est un bon vivant qui adore son pays. Il nous apprendra que les canadiens aiment le contact : ici, on ne se fait pas la bise, on se “Hug” comme des hommes (des vrais) : on se serre dans les bras avec une bonne tape dans le dos. Nous rencontrons aussi Jasmin et Lucie qui nous emmènent pour une partie de pêche au saumon. La chance nous sourit. On “pogne” un Cohoe (petit saumon) pour le plus grand bonheur des enfants... et de nos papillent qui s’agitent. Jasmin est exploitant forestier. Il nous explique les conditions dans lesquelles il travaille en hiver. Nous sommes scotchés ! Le bucheron avec sa hache est bien loin. Jasmin est pilote d’engin. Il travaille sous moins 30 degrès dans sa machine chauffée. Quand il sort dehors, il fait attention car “la peau colle sur le métal à ces températures là”. Au printemps, la fonte des neiges l’empêche de travailler pendant trois mois. Il en profite pour entretenir le matériel et assouvir ses passions : la pêche et la chasse (Orignal, Caribou et Ours). Nous repartons de ce camping touchés une nouvelle fois par l’accueil des Canadiens. Après avoir “hugger” Harley, je crois que j’ai des côtes cassées et j’imagine que mon dos est tout rouge...
Du 3 au 5 Août, Traversée des prairies : Manitoba,Saskatchewan et début de l’Alberta (2300 km). Cette portion de route est décrite par beaucoup comme étant redoutable pour les nerfs. Plus de forêt, plus de lac, seulement des champs qui s’étendent à perte de vue sur 2300 km d’Est en Ouest. Toujours sur les conseils d’un québecois nous optons pour des petites routes plutôt que la trans-canadienne. Nous nous passons le volant régulièrement, Virginie maîtrise, une vraie routière !!! un tatoo et un marcel , on y verrait que du feu... Nous avons la chance de faire ces deux jours de traversée en pleine période de récolte. Les couleurs sont magnifiques, les champs s’étalent à perte de vue, tout est plat ou presque . Nous réalisons pleinement l’immensité de ce pays, si différent d’un coin à l’autre. La traversée se passe très bien. Les enfants (heureux) entament leurs révisions scolaires ... que du plaisir !! Ces provinces ont une histoire particulière : pour faire simple, à la fin du 19ème siècle, le gouvernement canadien décide de procéder à la distribution des terres non occupées qu’on appelle les Prairies. Les nouveaux venus reçoivent gratuitement 65 hectares de terres dont ils deviennent officiellement propriétaire au bout de 3 ans à condition d’y avoir construit une ferme et d’avoir cultivé les terres. Beaucoup arrivèrent des Etats Unis et d’une Europe surpeuplée qui était en pleine révolution industrielle. Ainsi la population est passée de 150 000 en 1890 à 5 millions d’habitants aujourd’hui (en incluant l’Alberta). Nous sommes frappés par cette diversité. Lorsque nous discutons avec l’un ou l’autre, on réalise qu’ils ont une très bonne connaissance de l’Europe car en général ce sont leurs grand-parents qui ont immigré. Une fois de plus nous sommes étonnés par le côté “récent” de ce pays. Finalement le Canada est le fruit de différentes vagues d’immigration, (pas si vieille que ça ),dont les origines sont souvent européennes. Ces provinces connaissent aujourd’hui une nouvelle expansion grâce au pétrole du nord de l’Alberta qui dynamise toute la région.
Le 5 août, arrivée en Alberta, traversée des Badlands Les badlands,”les mauvaises terres”, appelées de la sorte par les explorateurs français car ils n’y trouvaient ni nourriture ni castors , et qu’en plus les terres sont incultivables ...c’est tout dire !!!
Les 1000 premiers km sont parcourus : Arrêt au Parc de Quetico Nous y faisons une halte de deux jours pour nous baigner (dans le French Lake !!) et nous dégourdir les jambes en faisant une superbe balade ..... “Allez les enfants, une petite balade et après on se baigne” Cette petite halte aurait pu être paisible si les parents indignes n’avaient encore frappé : erreur de calcul sur le plan ? coup tordu calculé ? on ne le saura jamais .... en fait “la petite ballade” faisait 14 km !!! Et bien, personne n’a rechigné... et pour cause... Dès le départ une nuée de moustiques et de taons canadiens se sont pris de sympathie pour nous !! Au point de ne plus vouloir nous quitter. Ils se sont régalés ! Le meilleur de nous tous, c’est Hugo ! Vous en jugerez par vous même sur les photos. Les 14 km ont été parcourus au pas de course, avec comme seul leitmotiv : “j’avance sinon je m’fais piquer.” Cette ballade nous redonne du courage pour prendre la route. Adieu moustiques et taons nous partons vers d’autres contrées.
Nous rencontrons nos premiers bisons
Le 7 août : Royal tyrell Museum. Vu la quantité de squelettes de dinosaures présents dans cette vallée, des paléontologues du monde entier viennent y faire des recherches. Dans la ville de Drumheller un très beau musée de dinosaures nous présente ces animaux préhistoriques. Les enfants sont ravis et vous donnent plus de détails dans leur livre de bord.
Ca y est nous y sommes !! Enfin nous découvrons “leur repère” Trois superbes journées pendant lesquelles nous avons été reçus comme des rois : une grande chambre, une grande douche, une piscine, des cousins top sympas qui nous montrent leur petit coin de rêve face au Saint Laurent et leur exploitation familiale entièrement Bio. Loïc emmène Alex faire quelques achats (GPS, téléphone portable). Valérie, par sa gentillesse a été comme une seconde maman pour les enfants. Valentine regarde un film “pour les filles” avec Chloé (Chloé sous le charme nous en parle encore) pendant que Matt joue avec Gaspard et Hugo. Nous avons été reçu chez chacun d’entre eux .. et quelle ambiance .. c’est promis, nous reviendrons en hiver !! Valérie, triste de nous voir partir, monte un stratagème avec son gros chien pour qu’il mange nos passeports!! (nous ne sommes pas dûpes !) Passerons nous la douane aux USA ?.... à voir dans quelques semaines, sinon Valérie, on passe l’année chez vous !!! Un ENORME merci pour votre accueil ! Difficile de repartir après une si bonne halte .... Nous quittons donc le Quebec pour l’Ontario, direction les chutes du Niagara.
Les chutes du Niagara Impressionantes !! Mais le plus dingue, c’est que ces chutes sont en plein centre ville, entourées d’hotels et d’attractions touristiques. Jusqu’à maintenant tout ce qu’on a vu au Canada était toujours très “nature”, respectueux de l’environnement .... et là c’est presque un mini Las Vegas construit à côté des chutes. Ceci dit, c’est surprenant mais ça n’enlève rien à la beauté des chutes. Elles sont énormes, on a une vision parfaite sur l’ensemble. On y est arrivé en fin de soirée, c’est magique avec leurs spots lumineux de toutes les couleurs, on y est retourné le lendemain matin, et c’est toujours aussi magique !
Notre route continue et sur les conseils d’un quebecois rencontré dans un camping nous allons vers l’ile Manitoulin. Sur la route, nous nous arrêtons une journée dans le parc provincial de la peninsule de Bruce. Côte escarpée, eau turquoise, un vrai régal ! Puis embarquement dans le bateau direction Manitoulin Island.
Nous voici près de Calgary dans le Dinosaur provincial parc . Un désert de roche et de sable, des paysages lunaires. Ici on comprend tout à fait le terme de “badlands”. C’est un des sites fossilifères le plus riche du monde. Un cimetierre de dinosaures à portée de main.
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