Le rocher du crapaud
Le 5 Novembre, Nous voici enfin au Mexique, le pays des tacos, nachos et guacamol. Sitôt la frontière passée, on voit la différence : adieu les quartiers résidentiels, les maison bichonnées et la circulation organisée. On découvre ici les “topes” , sortes de gendarmes couchés, qui nous surprennent à tous moment. Mieux vaut avoir l’oeil pour préserver les suspensions de notre “home sweet home” ! On traverse plusieurs points de contrôle militaire et policier . Heureusement, notre statut de touriste semble être plutôt positif car ils nous laissent passer .... et arrêtent tous les autres. La frontière n’étant pas réputée très sûr, nous quittons rapidement les lieux vers la côte pacifique, à San Carlos (rapide est un bien grand mot vu les “topes” qui jalonnent notre route !) Nous n’avons préparé aucun itinéraire. Nous n’avons qu’un impératif : être à Manzanillo le 8 décembre pour embarquer kifons’ sur un bateau en direction du Chili. Cela nous laisse 1 mois pour visiter la moitié nord du pays. San Carlos est un endroit de villégiature pour de nombreux américains (un peu trop à notre goût, ici les mexicains ne parlent pas espagnol mais ..... anglais ! Virginie enrage .... elle veut PARLER EN ESPAGNOL) Par contre, les plages sont formidables, il fait plus de 30°C, alors on s’équipe : masques, tubas et surfs.. Pour le rangement, pas de problème, on découvre que Kifons’ est pourvu d’un garage .... notre douche !! Nous nageons au milieu des dauphins, des pélicans et d’une multitude de poissons. Les enfants sont aux anges.
Chloé mi amusée, mi apeurée, nage avec les dauphins. “Tu es sûr que ce ne sont pas des requins ?”
Nous restons 3 jours à San Carlos. Tout doucement nous nous familiarisons avec ce nouveau pays. Tous nos “basiques” sont à revoir : nourriture, monnaie, lieu de vidange, eau potable ... C’est une période sympa où nous gardons les yeux et les oreilles grands ouverts pour emmagasiner le maximum d’informations.
En se promenant, on fait la connaissance de Troy et Mayline qui ont inscrit leurs enfants en cours d’espagnol. Alex, Gaspard et Chloé se joignent à eux pour 10 heures de cours. Estrella, la professeur, est ravie d’avoir un grand gamin dans ses cours pour enfants ! Pendant cette semaine nous prenons un nouveau rythme : séance vocabulaire au petit déjeuner, cours l’après-midi, séance révision en fin de journée .... ça bosse dûr !!! Les enfants n’ont qu’une motivation : répondre plus vite que leur papa !!
Le reste du temps, on flâne dans la ville ou on profite de la piscine. La place animée, le marché super coloré, la ville avec ses haciendas rénovées, quel plaisir pour nous !
Nous faisons la connaissance de José qui, très gentiment, nous invite, pour l’anniversaire d’une de ses nièce. Voir le site des enfants.
Dire que les mexicains sont bruyants est un doux euphémisme. Chaque voiture qui passe marque sa préférence musicale, le volume à fond la gomme bien sûr. Imaginez l’ambiance le samedi soir autour de la “plaza” centrale ! Et on adore !
Le 20 Novembre, Fête du jour de la révolution, Nous restons à Alamos pour ce jour férié. Les habitants défilent dans les rues dans différents costumes qui retracent l’histoire de leur pays. Les mexicaines sont belles, les enfants souriants, la musique à fond ....c’est la fête !
Nous sommes depuis 2 semaines au Mexique et ..... on se régale ! 1 mois nous semble beaucoup trop court, alors on décide de décaler notre bateau pour le Chili pour pouvoir rester au moins 2 mois ici.
La Barranca del Cobre / le Canyon de cuivre C’est un canyon deux fois plus profond et 4 fois plus large que le grand canyon des USA. 60 000 indiens Tarahumaras y vivent. Dans les montagnes, loin de tout, pour s’y rendre, un seul moyen de locomotion : le train. On délaisse donc Kifons’ pour quelques jours, et nous embarquons pour 6 heures de train. C’est un vieux train du début du siècle. Wagon-bar, restaurant, le dépaysement est assuré ! Les paysages sont uniques. Nous contournons les montagnes, grimpons les pentes, et nous passons de 300 à 2200 mètres d’altitude.
Alamos A 100 km de la côte, dans les montagnes, nous partons vers Alamos en quête de fraîcheur. C’est une petite ville tranquille, classée monument historique,dont les nombreuses haciendas, les étroites ruelles pavées, la cathédrale, témoignent de son riche passé de ville coloniale.
Alamos est pour nous un petit coin de paradis. non seulement cette ville est jolie, tranquille, reposante mais surtout on y trouve un camping avec piscine, palmiers et bougainvilliers ... le rêve !
A l’arrivée, le village de Creel et notre auberge de “routards”. Hugo découvrant la chambre :”Ouhaaa, c’est comme à la maison ... des vrais lits !!!
Petite expédition à cheval pour visiter les alentours. Chloé, experte en la matière, rassure son papa. “Ton cheval, on l’appelle le Fou du Galop !”
Nous sommes sur les terres des indiens Tarahumaras, qui ne se mixent pas avec les mexicains, et qui vivent depuis des millénaires dans ce canyon, tantôt dans des grottes, tantôt dans de très simples cabanes de bois ou de pierre.
Disséminés aux quatre coins de ce canyon, leur isolement leur a permis de préserver un grand nombre de leurs traditions. Ils sont d’ailleurs renommés pour leurs costumes traditionnels. Ces femmes viennent en ville ou sur les quais pour y vendre leur artisanat.
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Dimanche matin, après le marché, nous allons à la messe à 11 heure. Alex, voyant des sacs de provisions juste à l’entrée de l’église pense bien faire en laissant nos légumes et nos fruits à coté des autres sacs. Arrive le moment de la quête, et là, surprise ! Les enfants de choeur reviennent du fond de l’église avec les panniers remplis de monnaie ainsi que tous les sacs de provisions déposés à l’entrée. Nous comprenons très vite que les villageois qui n’ont pas tous les moyens de donner de l’argent paient avec les produits de leur potager. Le vendeur du marché qui s’étonne de notre rapide consommation de légumes est ravi d’avoir d’aussi bon clients !
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