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La Nouvelle Zélande n’était pas prévue dans notre parcours, mais très vite au fil des rencontres et des descriptions qu’on nous en fait, on réalise que c’est une destination incontournable. C’est décidé, on abandonne lâchement notre vaillant Kifons’ en Australie et nous voilà partis pour 7 semaines. On a très peu étudié notre circuit, tout se décidera une fois sur place. En février - mars c’est déjà l’automne ici alors on croise les doigts pour que l’hiver ne soit pas trop précoce.
LA NOUVELLE ZELANDE
La Nouvelle Zélande, c’est : - 2 îles de tailles similaires, - Grand comme la France avec seulement 4 millions d’habitants, - 40 millions de moutons, - Un tiers du territoire estampillé “Parc National” ce qui nous promet de belles randonnées.
Le 14 février, on arrive la bouche en coeur à l’aéroport de Melbourne pour apprendre que notre vol a 5 heures de retard. Ce qui serait une mauvaise nouvelle en d’autres circonstances fait notre bonheur car la compagnie nous dédommage en nous offrant une nuit à l’hôtel : 2 chambres, des grands lits, une baignoire .... Le LUXE !
L’île du Sud, de Christchurch aux Catlins, (du 14 au 25 fevrier 2010)
D’autant que le lendemain nous prenons possession de notre nouveau “home sweet home”. Un camping-car loué pour l’occasion. Notre nouvelle maison n’arrive pas à la cheville de notre Kifons’. Tout vibre à l’intérieur quand on roule, il n’y a pas de chauffage, le frigo ronronne aussi fort qu’un gros chat à côté de notre lit et les réservoirs d’eau sont si petits que les enfants (spontanément et gentiment) nous proposent de ne plus prendre de douche pour économiser l’eau ! Les premiers jours (et surtout les premières nuits sans chauffage) sont difficiles mais finalement on s’y fait et nous adoptons tous notre nouveau destrier.
Pendant 2 jours nous visitons Christchurch, son université victorienne, son tramway en bois, sa roseraie dans le jardin botanique ... C’est sans conteste la ville la plus “british” qu’il nous ait donné de voir depuis notre arrivée sur les terres du Commonwealth (Australie et NZ) ... seul l’accent des sujets de Sa Majesté diffère.
Notre première destination nous conduit vers la péninsule Banks. Il y a 8 millions d’années, deux volcans de plus de 3000 mètres siégeaient en cet endroit. Depuis, les glaciers, l’action des vagues et l’érosion ont sculpté ce paysage en collines verdoyantes plongeant vers la mer.
Mais ce qui nous intéresse n’est pas tant la géologie des lieux mais plutôt le petit port d’Akaroa. Car c’est ici que la Nouvelle Zélande aurait pu être française !! Après avoir acheté des terres en 1838 auprès d’une tribu Maori locale, quelques marins français sont vite repartis en France pour organiser leur future colonie. Malheureusement, 6 jours avant leur retour, les anglais (Ha, ces fichus anglais !) avaient déclaré ces terres sous domination britanique.
Les néo-zélandais insistent lourdement sur ces “seulement 6 jours” et nous on enrage encore plus au fur et à mesure que nous découvrons les merveilles de ce pays ! Ceci dit la Corse aurait de toute évidence perdu son statut “d’île de beauté” ....
Evidemment la population du port d’Akaroa, très fière de son passé, garde de nombreuse enseignes françaises et on y trouve même “l’icone” de notre pays : la 2CV.
Car l’île de beauté est définitivement néo-zélandaise ! On n’a pas établi de palmarès, c’est trop dur .....Alors voici dans l’ordre chronologique les merveilles de l’île du sud. Tout d’abord le lac Tekapo et les pics enneigés des Alpes du Sud.
Non seulement vous découvrez l’arrière train de notre nouvelle monture mais mieux encore, les eaux turquoises du lac Tekapo qui proviennent des glaciers du Mont Cook.
Concours de ricochets. Promenades le long du lac ponctuées de - “Ha, c’est trop beau !” - “C’est quand même dingue ces couleurs” ou mieux encore - “Les enfants, est ce que vous réalisez comme c’est beau ? “ (là, les fameux enfants commencent à nous trouver un peu lourds !)
Installés au bord du lac, nous fêtons l’anniversaire d’Hugo autour du délicieux “gâteau banane” (une recette très personnelle que je ne divulguerai qu’aux très bonnes copines).
A gauche un lac d’eau de pluie, à droite un lac d’eau de glacier.
8 ans déjà. Hugo grandit, se forge de jours en jours un “sacré petit caractère”, beaucoup plus téméraire qu’auparavant il n’hésite plus à aller vers les uns les autres au fil de nos rencontres. Ainsi après une soirée d’échange avec Luc et Arnaud, il disparait le lendemain nous déclarant qu’il n’a pas faim pour le petit déjeuner .... et on le retrouve partageant quelques cookies et de nombreuses histoires drôles avec son nouveau copain.
Une centaine de kilomètres plus loin, nous arrivons au pied du Mont Cook. La chance nous sourit car le ciel est si limpide qu’on peut apercevoir son sommet tout au long de la promenade qui nous mène au pied du glacier
les lions de mer. Camouflés dans le sable, on les repère à peine. Ils se prélassent au soleil, attendant la fin de la journée pour partir pêcher. Curieux, on se rapproche un peu, beaucoup, mais dès que l’un d’eux fait mine d’ouvrir un oeil on court à toute jambe. Parce que même s’ils ont l’air plutôt amorphes et endormis, ils peuvent bondir d’un coup sec et faire preuve d’une étonnante rapidité. (en plus l’un d’eux en baillant nous a laissé entrevoir ses canines .... autant les éviter !)
Arrivés au bout de la plage, il y a là un petit groupe que l’on observe comme s’il s’agissait d’une pièce de théâtre. Les enfants font les dialogues, varient les intonations, chaque lion de mer est affublé d’un rôle, d’un caractère. Certain se cajolent, d’autres sont en quête de faveurs féminines mais la plupart des mâles passent leur temps à défendre leur harem face à de jeunes prétendants.
Nous quittons cette région de lacs et chaine montagneuse la tête remplie de vues magnifiques. Emballés par cette première semaine, nous avons hâte de découvrir le sud de l’île.
Seconde merveille néo-zélandaise : la région des catlins : des paysages verdoyants, des plages fouettées par le vent et les vagues et des forêts endémiques riches d’oiseaux de toutes sortes. Athmosphère paisible ...
Surat Bay, d’un côté cette vision très pastorale et de l’autre la mer, la plage, et .....
Shakespeare et les lions de mer : Autre jour, autre baie, on retrouve nos amis. Ceux-là jouent à “je t’aime, moi non plus” avant de terminer par un long et doux câlin. Et comme on a l’âme très artistique, on les imagine tels Roméo et Juliette, bravant leurs familles pour vivre leur amour interdit. Et voilà justement Monsieur Capulet, qui, fou de rage, arrive en vociférant. Ni une, ni deux, Juliette repart avec son père alors que Roméo plonge désespéré dans l’océan. FIN
Avant que le soleil ne se couche, les pingouins aux yeux jaunes reviennent nicher sur la côte. Les rangers du parc veillent et les protègent de certains photographes qui pensent toujours que la proximité vaut mieux qu’un bon zoom (n’est-ce pas Alex ?)
Avant de quitter les Catlins, le petit quizz de Gaspard. De quoi s’agit-il ? - de spaghetti aux épinards ? - des cheveux de Gaspard après quelques semaines sans shampoing ? - des algues néo-zélandaises ?
Les personnes rencontrées nous avaient prévenu : “Les Catlins sont magnifiques mais le vent est assommant !” Et vu la forme des arbres on n’en doute pas. Pourtant le vent ne nous a pas marqué plus que cela, on garde par contre en souvenir les nombreux animaux marins croisés et approchés de très près.
Alors que nous quittons cette région pour aller vers les fjords du sud-ouest, les paysages sont toujours aussi beaux. Très montagneux avec de nombreux champs, on croise des moutons, bien sûr, mais aussi des daims car il semble que leurs élevages soient très rentables.
Hugo est ravi, nous avons reçu de nombreux mails. Parain, marraine et grands-parents lui proposent tous de choisir un petit cadeau. Avec un grand sourire il nous demande: “Tu crois qu’un ordinateur c’est un “petit cadeau” ?”
<---- Les Catlins
Le lac tekapo et le mont Cook -->
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