L’île du nord n’a rien à voir avec sa soeur du sud. Bien que de taille similaire, il y a trois fois plus d’habitants . Ici, il n’y a pas de chaine montagneuse, par contre le centre de l’île connait une activité volcanique importante car nous sommes sur la ceinture de feu du pacifique, à la rencontre des plaques indienne et pacifique. La fôret endémique qui autrefois recouvrait 80% du territoire (pour seulement 25% aujourd’hui) a été surexploitée pour laisser place à l’agriculture. Les paysages sont des patchworks vallonnés de champs ou patures où paissent moutons, vaches ou daims. Les paysages sont beaux mais partout l’empreinte de l’homme est visible.
L’île du Nord (du 13 mars au 4 avril 2010)
En attendant une bonne météo, nous parcourons les massifs alentours à la découverte des coulées de lave sur lesquelles rien n’a encore poussé.
Finalement le jour J arrive, levés à 7h, on est sur le pied de guerre, prêts à monter dans la navette qui nous dépose au point de départ quand Chloé se plaint d’une “petite faiblesse” au pied ! Pas question de marcher toute la journée dans ces conditions .... du coup, seuls Alex et Gaspard partent. Et quand 9 heures plus tard on voit leur mine réjouie et leurs photos, on décide de rester pour que les filles puissent tenter le coup dans quelques jours. Car voici un aperçu de ce treck :
Il y a ici la “Tongariro Alpine Crossing”, un treck qui demande 8 heures de marche en une journée, et nous voulons absolument le faire. Encore faut-il attendre les bonnes conditions météo, pas trop froid, pas trop de vent, pas de brouillard, on se rapproche de l’hiver et ce n’est pas simple.
Après une montée assez ardue (!!!) on quitte la végétation pour marcher dans plusieurs cratères. On longe ensuite le “red crater” une fissure volcanique qui produit encore de la vapeur.
Toujours à Rotorua, entre deux visites de sources d’eaux bouillonnantes et nauséabondes, nous assistons à un spectacle Maori.
(l’explosion de 1995 a jailli dans un nuage de cendres identique à celui du volcan islandais qui a bouleversé tout les couloirs aériens européens ces derniers mois, et le nuage est resté pendant 4 mois mais les journaux en ont sans doute peu parlé car peu d’avions survollent cette partie du globe)
Car les dernières explosions du volcan datent de 1995 et 2007 et elles sont bien visibles. Ici, c’est une station de sport d’hiver qui a été entièrement ensevelie avant d’être reconstruite sur une coulée de lave.
Quelques jours plus tard, c’est au tour de Virginie et Chloé de crapahuter dans ce décor lunaire. Hugo ayant entendu parler d’une montée de plusieurs heures préfère rester pour prendre soin de son papa. Mêmes photos, seules les protagonistes changent.
Juste une petite variante : les filles (pour ne pas nommer Virginie) avaient prévu beaucoup de remontants dans leur sac à dos.... car c’est bien connu : une petite pause chocolat et ça repart !!
Les jambes en compote, nous poussons notre destrier un peu plus au nord, vers Rotorua, une zone thermale extrêmement active où les sources d’eau chaude chargées en minéraux de tout genre rivalisent de couleur.
Sur le site de Wai-O-Tapu, en plus du geyser qui monte à une dizaine de mètres, nous restons époustouflés par les couleurs des piscines d’eau ou de boue. Que ce soit le jaune (dû au souffre), le vert (l’arsenic), le rouge (l’oxyde de fer), le violet (le manganèse), c’est sublime.
Après la cérémonie d’accueil, les acteurs enchaînent douces mélodies et chants guerriers. C’est à partir de ces danses guerrière qu’ont été crée les fameux “Haka” de l’équipe de rugby néo-zélandaise.
Après cette soirée, nous avons créé, nous aussi, notre Haka, qu’on appelle entre nous le “Hakalex”. Chorégraphie, rythme, et grimaces sont nos points forts.
Direction la péninsule de Coromandel, son découpage de falaises sur la mer, ses terres qui plongent dans l’océan et surtout ....
... sa Hot Water Beach, où dès la marée basse, nous creusons notre trou pour s’aménager une piscine d’eau chaude. Et ça marche, on a testé et on s’est bien amusés ! Les sources d’eau chaude étant limite bouillantes, nos fesses toutes rouges étaient limite roties !
Entre la Péninsule de Coromandel et la péninsule du nord, se trouve Auckland. Un petit tour dans le centre-ville nous a convaincu que les néo-zélandais sont vraiment “dingues” de sensations fortes, puisqu’il est même possible de sauter de la platforme de la sky tower en étant juste attaché par un harnais...
<-------------- la platforme de la sky tower c’est ici !!!
Nous passons nos derniers jours dans la péninsule du nord. Il y a ici les forêts “sanctuaire”, où l’on trouve encore quelques kauris géants, les derniers survivants d’une déforestation effrénée.
Ici, “Tane Mahuta” (le dieu de la forêt en langage Maori), 51 mètres de haut,13,80 mètres de diamètre, entre 1200 et 2000 ans.
<----------- On est là ---------->
Le petit port de Russell est notre dernière étape avant de repartir vers l’Australie. C’est un lieu symbolique pour les néo-zélandais car après avoir été accueillis dans cette baie par une tribu Maori, ils y établirent leur première capitale. (Je résume énormément parce qu’entre l’accueil et la première capitale, il y a eu de nombreux traités et encore plus de trahisons)
LA VIE A BORD ------------------------------------------------------------------------------------------------------- On s’est plutôt bien adapté à notre nouvelle roulotte.
Gaspard et Chloé adorent faire leurs devoirs sur notre lit : “C’est tellement plus simple les maths quand on est allongé”
Hugo, lui, préfère travailler en laissant son esprit voguer ailleurs ...
Question sport, on a craqué, bien sûr, pour quelques exercices aquatiques, et les enfants se perfectionnent pour leur future vie d’enfant de cirque.
Et puis, il y les soirées tranquilles, lecture, jeux ou ... cinéma ! Car la trilogie du “Seigneur des anneaux” fait partie du patrimoine néo-zélandais. Et comme notre leitmotiv est de s’imprégner de la culture des pays que nous traversons, nous passons de longues soirées à regarder ces trois films, bien emmitouflés sous nos couettes, pointant du doigt les lieux que nous avons visités.
La journée redémarre après une bonne nuit. Une bonne nuit ? Nos trois loustics qui se partagent 1m70 de matelas, n’ont pas l’air très convaincus ....
Vivement qu’on retrouve Kifons’ pour avoir chacun notre lit !
Quizzzzz final : Qui dépasse qui ?
Qui est le plus heureux ?
Au final on a, sans aucun doute, une nette préférence pour l’ïle du sud. Cette île est plus sauvage que sa soeur nordique : les montagnes y sont plus hautes, les fjords interminables et les parcs nationaux gigantesques Par contre, nous n’avons pas eu plus de contact avec les locaux sur l’île du nord que sur l’île du sud. C’est dommage, on repart le coeur rempli de magnifiques images mais la dimension humaine fait défaut. Les Kiwis ont un contact très agréable mais on s’est senti faisant partie du flot de touristes.
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Au coeur du treck, Alex et Gaspard sont au pied du plus beau volcan, le Mont Ngauruhoe, dont le cône parfait a servi au décor du film “Le seigneur des anneaux”
Plus loin, les lacs émeraude et bleu laissent échapper leurs fumerolles sulfureuses
Nous restons près d’une semaine dans le Parc Tongariro, où trois volcans sont encore en activité.
Nous accostons à Wellington, où nous visitons le musée Te Papa. Celui-ci est excellent : beaucoup de salles sont dédiées à tout ce qui fait la particularité de la Nouvelle-Zélande (animaux, situation géographique, histoire des premiers colons, ....) et on trouve de superbes collections d’art maoris. La présentation orginale est très interactive pour les enfants. On adore !
<---- Parc Tongariro
<--- Hot water beach
Forêt de Kauris ---->
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