Après notre trek, direction le sud du pays pour rejoindre Cuzco. La route est longue, on a bien prévu quelques arrêts mais d’abord on retrouve notre fameuse panaméricaine qui longe (encore) cette côte pacifique désertique.
Le temps d’une journée, on s’arrête à Huacachina, véritable oasis en plein désert de sable. On se croirait en plein Sahara et pourtant nous sommes toujours Pérou !
Nazca et ses fameuses lignes: Autres frissons, 2 jours plus tard, quand nous montons à bord d’un petit avion pour survoler les lignes de Nazca. On nous avait prévenu, ce type de vol est renversant tant au niveau de la vue qu’au niveau des estomacs. Heureusement pour nous, un problème technique force le pilote à faire demi-tour au bout de 20 minutes. De retour à l’aéroport, il nous propose de recommencer avec un autre avion. Chloé, toute pâle, s’écrie : “Je suis au bord de l’évanouissement, pas question que je reparte !” Gaspard avoue : “Si vous voulez je repars, mais sachez que je ferme les yeux pour ne pas avoir mal au coeur” Seul Hugo trépigne : “quoi c’est déjà fini ?!” Et comme nous deux, nous n’en menons pas large, c’est d’un commun accord qu’on en restera sur nos vingt premières minutes.
La veille nous avons assisté à une présentation sur les lignes de Nazca qui restent aujourd’hui encore un mystère inexpliqué. Archéologues et chercheurs ont émis diverses hypothèses dont les enfants vous parlent dans leur journal.
Cuzco est située sur un plateau à 3400 m d’altitude et pourtant on n’a pas du tout l’impression d’être si haut car ce plateau est lui même entouré de montagnes. Cette ville fut l’ancienne “capitale” de l’empire Inca pendant 150 ans avant d’être dirigée par les conquistadors. Aujourd’hui on peut dire que la ville est gouvernée par le ... tourisme. Cuzco est LA destination la plus prisée du Pérou. Les touristes (étrangers ou péruviens) y sont très nombreux mais cela n’enlève rien aux charmes de la ville.
l’Inti Raymi ou la fête du soleil Nous approchons du 24 juin, date à laquelle Cuzco fête le solstice d’hiver. Pendant plusieurs jours, la Plaza de Armas est envahie par les défilés des enfants scolarisés, des collégiens, des étudiants, des associations ...
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Pisac et ses merveilleuses cultures en terrasse Arrivés en fin de journée, nous dormons à l’entrée du site et sommes seuls le lendemain matin pour en faire la découverte. Pendant 3 heures nous grimpons à flanc de montagne pour explorer tous les recoins de cette citadelle. Juchée en haut d’une montagne, sa position est stratégique puisque d’ici, les incas pouvaient observer chaque allée et venue dans la vallée.
Alors que nous avions apporté nos sandwichs, Irma et Luciano insistent pour que nous partagions leur déjeuner. Tandis qu’Irma s’active dans la cour, Gaspard l’accompagne et immortalise la scène. Et aujourd’hui est un grand jour : au menu, deux cochons d’indes ....et ça ne se refuse pas !
Pour assembler les briques, un mélange de terre, eau et paille fait l’affaire.
Pour nos amis, propriétaires de cochons d’inde, voici les différents stades de préparations de ces charmantes petites bêtes. Pour les temps de cuisson, contactez-nous par mail.
BON APPETIT !
En finale, tout le monde se régale. Virginie, étonnamment, a faible appétit et glisse discrètement sa cuisse de cochon d’inde dans l’assiette d’Alex.
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Contrairement à de nombreuses cités Inca, les espagnols n’ont pas détruit la ville à leur arrivée mais, au contraire, ont utilisé les murs incas pour batir leurs demeures coloniales. Assemblés sans ciment, ces énormes blocs de granit s’imbriquent les uns dans les autres à la perfection.
Selon la légende, Manco Capac, fils du soleil et premier Inca, fut chargé par son père, Inti le dieu Soleil, de trouver “Qosq’o”, le nombril du monde, où un baton d’or pourrait s’enfoncer dans le sol jusqu’à disparaître. L’ayant trouvé, Manco y fonda la ville qui allait devenir la florissant capitale du plus grand empire des Amériques
Dès que nous quittons Nazca, la route grimpe en lacets, on retrouve les Andes. Plus nous montons, plus l’herbe (et l’air) se raréfie.
Le charme de Cuzco tient beaucoup dans sa population. Encore très fidèles à leurs coutumes, les descendants des incas discutent toujours en quéchua et arborent souvent leurs costumes ancestraux. Au détours d’une rue, quelques paysannes, venues d’un village environnant, s’installent sur une place avec leurs métiers à tisser. Leur savoir-faire se transmet de génération en génération et leurs gestes n’ont pas changé depuis plusieurs siècles
Dimanche 22 juin, le temps d’une journée nous nous transformons en maçon. Par l’intermédiaire de Troy, un ami américain, nous prenons contact avec l’association Pro-Peru. Cette association propose des packages aux étudiants étrangers qui comprennent : des cours d’espagnol, un logement dans une famille péruvienne et surtout un investissement personnel à travers diverses activités humanitaires. (www.myproworld.org) Pro-Peru, outre ses activités d’aide médicale et sanitaire, est spécialisée dans la construction de gazinière à feu de bois au sein des communautés proches de Cuzco. La plupart des familles cuisinent encore avec un feu de bois, sans cheminée d’extraction, ce qui provoque fréquemment des problèmes occulaires et respiratoires. Pro-Peru apporte dans chaque foyer le matériel et la main d’oeuvre pour la construction d’une gazinière pourvue d’une cheminée et surtout réduisant la consommation de bois à des fins écologiques.
Nous quittons donc Cuzco avec une vingtaine d’étudiants étrangers. Une explication sur l’assemblage des pièces se fait très rapidement avant que nous soyons dispatchés dans différentes familles. Alex a enregistré mentalement tout le montage des pièces et nous arrivons chez Irma, Luciano et leurs enfants.
Plaisanterie mise à part, cette journée restera un grand moment de notre passage au Pérou. Cette activité de construction nous a permis de “vivre” et partager une journée entière au rythme d’une famille locale. Eux même étaient très curieux de connaître la vie française. Nous avons beaucoup échangé au cours du déjeuner et face à leur curiosité concernant Kifons’, nous promettons de revenir les voir une semaine plus tard mais cette fois-ci avec lui ! (Hugo vous raconte cette deuxième visite dans le journal des enfants)
Le 18 juin, Cuzco .... enfin ! Dès la préparation de notre voyage, Cuzco, sa vallée sacrée et le Machu Picchu étaient pour nous des lieux à ne manquer sous aucun pretexte .... Et enfin nous arrivons à Cuzco, imaginez l’excitation !
C’est vraiment impressionnant surtout quand on sait que Cuzco a subi deux tremblements de terre pendant lesquels les maisons coloniales se sont effondrées mais pas leurs fondations incas !
Le 23 juin, nous partons à la découverte de la vallée sacrée. Surnommée “El Valle Sagrado”, cette vallée s’étend au nord de Cuzco et n’est située qu’à 2800m d’altitude. Les terres y sont très fertiles et le climat particulièrement clément. C’est ici que l’ont retrouve le plus de cités incas ou de cultures en terrasse. Pendant 4 jours, nous découvrons les sites un à un. Nous nous imprégnons de cette culture en sachant qu’au final nous arriverons au Machu Picchu.
On ne veut pas “enchaîner” les sites trop rapidement, alors on prend notre temps .... Un petit chemin à droite, un pause pique-nique à gauche... Les enfants nous offrent quelques concerts de musique andine. (On a même réussi à les convaincre de jouer exclusivement à l’extérieur !)
La grande activité dans cette oasis consiste à dévaler les dunes en buggy avec le moteur à donf dans les oreilles, ou en surf avec le sable a donf dans la bouche !! Quelque soit le moyen, frissons garantis !
On adore le quartier San Blas avec ses ruelles pavées étroites, ses tuiles romaines et ... ses nombreux magasins d’artisanat
Le courant passe très bien entre nos deux familles Luciano, se joint à Alex. Les enfants découvrent chaque recoin de la maison et virginie traduit les discussions à gauche et à droite.
Le four en parfait état de marche, 8 jours après (ça vous étonne, non ?!).
En plus du spectacle visuel, on passe beaucoup de temps à s’y promener, passant d’un puit à l’autre et observant les hommes aux travail. Le lieu est calme, ensoleillé, irréel, on a beaucoup de mal à en repartir.
Cultures en terrasse, quartiers militaires ou réservés aux prêtres, ancien temple dédié au soleil, ... une fois de plus de nombreux édifices sont construits avec ses immenses pierres assemblées sans ciment. Dans les batiments, on retrouve aussi de nombreuses niches trapézoidales si particulières aux constructions incas. La citadelle s’étend sur chaque versant de la montagne et nous jouissons de vues toujours plus spectaculaires les unes que les autres.
Moray, laboratoire agricole ? Ici, les terrasses forment une sorte de profond amphithéatre. Elles sont taillées dans un cuvette et chaque palier bébéficie de son propre micro-climat (selon la profondeur). On pense que les incas les auraient utilisées comme laboratoire afin de déterminer les conditions optimales climatiques pour chaque culture.
Les salines, On emprunte un petit chemin de terre pour arriver aux salines et à la sortie d’un virage on découvre ces milliers de puits salants, qui, depuis l’époque inca, servent à l’extraction de sel. Ce décor n’a plus rien de “terrestre”, on se croirait perdu sur une autre planète.
Ollantaytambo, De nouveau une forteresse inca où les enfants se mesurent à la taille des pierres. Notre route dans la vallée sacrée s’arrête ici. Demain, nous prenons le train pour le Machu Picchu !!!
Certains blocs de pierre proviennent d’une carrière située de l’autre côté de la vallée, à plus de 6 km
Nous attaquons enfin la fameuse route Nazca-Cuzco. Deux jours, une montée à 4500m, puis redescente à 2500m avant de remonter à 3500m.
Nous sommes pratiquement seuls tout au long de cette route. Seuls les vigognes et les alpagas nous accompagnent.
Hugo, qui supporte mal ces hausses d’altitude rapides, a droit à la meilleure place à condition qu’il ne quitte pas son bol !
La baleine vue du ciel ... mal de l’air ou mal de mer, on ne sait plus.
Notre vie ici est très différente des premiers mois de voyage car nous sommes en plein hiver. Finis les diners bbq sous les étoiles. Depuis l’équateur, dès que le soleil se couche nous nous retrouvons tous les 5 bien au chaud dans notre “home sweet home”. Heureusement les journées sont très ensoleillées et chaudes.
On s’étonne de la capacité des enfants à suivre ces sites “archéologiques” les uns après les autres. Ils ré-inventent les étapes de construction ou les batailles. Avec eux, les incas revivent le temps d’une visite.
Petit déjeuner sous le soleil
A Cuzco, nous fêtons nos 1 an .... 365 jours en camping-car.
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